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Courte Présentation
Taiwan est une île située au large des côtes chinoises, constituant l'essentiel d'un État, la Chine nationaliste, non membre de l'ONU et non reconnu officiellement par la plupart des pays du monde. Son nom officiel (République de Chine ) est peu usité. Malgré cette non-reconnaissance, Taiwan est important par sa puissance économique et par le rôle qu'il joue en Asie orientale. Il est membre de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN ).
L'île (35 961 km 2 ), a la forme d'un ovale, dont l'axe le plus long a une direction nord-sud et une longueur de 400 km. Sa largeur la plus importante est de 120 km. Elle est dissymétrique et montagneuse. Relief
On appelle Taiwanais les descendants d'immigrants venus pour l'essentiel des provinces sud-orientales de la Chine, notamment du Fujian voisin. Parmi eux, on fera une place à part aux Hakkas, membres d'une minorité probablement originaire de la Chine du Nord, installée dans le sud du pays depuis des siècles, mais qui a gardé son identité culturelle. Les Hakkas représentent environ 10 % de la population de l'île. Une troisième strate est constituée par les quelque 3 millions de Chinois nationalistes réfugiés à Taiwan en 1949. Ces arrivés récents parlent souvent le mandarin au lieu des dialectes de la Chine du Sud des Taiwanais, et sont encore ressentis comme différents. Ils occupent une place importante dans la vie politique et l'administration. Les phases successives d'immigration ont amené dans l'île une population nombreuse, qui a connu un accroissement naturel important. Il reste d'ailleurs relativement fort (0,9 % par an ) [estimation 1997 ] car, bien que la fécondité ait baissé (1,8 enfant par femme ) [estimation 1997 ], la natalité est demeurée élevée en raison de la jeunesse de la population (15 ‰) [estimation 1997 ] et la mortalité est restée basse (6 ‰) [estimation 1997 ]. La densité moyenne de 597,8 h./km² [estimation 1997 ] représente une pression démographique d'autant plus forte que la population est très concentrée dans les régions non montagneuses, c'est-à-dire sur moins de la moitié de la superficie. Les densités supérieures à 600 ou 700 h./km² sont courantes, et la population est fortement urbanisée. Une quarantaine de villes dépassent 100 000 habitants, et cinq ont plus de 500 000 habitants : Taipei, la capitale (dont l'agglomération compte 8 millions h.) [1994 ] au nord, et Gaoxiong, au sud, sont les points forts d'un semis urbain dense et équilibré qui organise l'espace de la plaine occidentale. En dehors de celle -ci, on ne compte guère qu'une ville importante, le port de Hualian, sur la côte est. Des formes de vie spécifiques Les très grandes îles (ou «îles continents ») telles que le Groenland (la plus grande île du monde ), l'Australie ou Madagascar (la quatrième ) présentent des climats et des formes de relief très proches de ceux des continents, mais leur flore et leur faune développent, comme sur des îles de plus petite taille, des caractères particuliers. En effet l'isolement provoque, quelle que soit l'étendue de ces terres, l'apparition et le développement de formes de vie spécifiques ou le maintien d'espèces disparues sur les continents. L'éloignement, l'obstacle que représentent les bras de mer, la faible variété des milieux naturels quand l'étendue est réduite expliquent le nombre restreint d'espèces différentes rencontrées dans les îles. Cet isolement permet en même temps la survie d'espèces condamnées sur les continents, car il écarte les causes de leur disparition (de nouveaux prédateurs, des espèces rivales et plus résistantes ). C'est du reste après son escale dans les îles Galápagos que Charles Darwin élabora sa théorie de l'évolution des espèces. Les exemples abondent de cette spécificité des formes de vie insulaires, appelée «endémisme insulaire »: les flores de la Grande-Bretagne et de la Corse se caractérisent par l'existence de sous-espèces absentes du continent. Mais les cas les plus marquants d'endémisme insulaire s'observent au sein de la faune. L'ordre des mammifères, animaux très évolués, apparus plus récemment que les autres et plus fragiles, est presque systématiquement sous-représenté dans les îles, notamment dans les îles océaniques : la Nouvelle-Zélande, par exemple, est dépourvue de mammifères autochtones, tandis que Madagascar ne compte ni singes ni grands herbivores (seule une partie de sa faune [11 %] est commune à celle de l'Afrique ). Les mammifères australiens sont des marsupiaux (kangourou, koala ), peu représentés ailleurs, ou des monotrèmes (ornithorynque, échidné ), absents sur les autres continents. Les autres ordres animaux sont aussi partiellement atteints d'endémisme : pas de serpents venimeux et peu d'amphibiens à Madagascar, présence d'oiseaux aptères (dépourvus d'ailes ), tel le kiwi, en Nouvelle-Zélande. Le nombre réduit d'espèces vivantes présentes sur les îles est compensé par l'abondance des individus : l'absence dans la chaîne alimentaire de prédateurs supérieurs (comme les mammifères carnivores ) permet la prolifération des maillons inférieurs (herbivores ), surtout lorsqu'ils ont été introduits par l'Homme. Ainsi, les lapins, importés en Australie au XIXe siècle, se sont multipliés au point de menacer la végétation. La myxomatose, volontairement répandue, a permis d'écarter le péril. Les habitants des îles Certaines populations ont pu, grâce à leur isolement, vivre jusqu'au XXe siècle comme à l'âge de pierre (aborigènes de Bornéo ou d'Australie ). D'autres ont trouvé dans les îles un refuge face à des envahisseurs (Mélanésiens ), ou des terres nouvelles à occuper (Polynésiens ), y développant des formes sociales nouvelles et originales. Les îles ont aussi accueilli des populations déplacées contre leur gré, qui ont su recréer des sociétés très spécifiques : esclaves noirs africains dans les Antilles françaises et britanniques, bagnards et déportés politiques dans l'île de la Réunion, dès le XVIIe siècle. Par ailleurs, les îles, même proches du continent, se caractérisent le plus souvent par des conditions économiques plus contraignantes. Elles sont souvent dépourvues de ressources essentielles (eau douce, bois, matières premières ) du fait de leur taille, et doivent importer l'essentiel des produits, dont le prix est fortement majoré par le coût du transport. Leurs infrastructures de services (hôpitaux, écoles, administration, commerces ) sont parfois très légères, surtout dans les petites îles. Dans les États insulaires tels que le Japon, l'Indonésie ou les Philippines, les liaisons entre les différentes parties du territoire national sont très coûteuses, obligeant à construire d'immenses ponts ou tunnels, ou à multiplier des liaisons aériennes et maritimes peu rentables. Toutefois, depuis quelques décennies, le développement du tourisme dans ces espaces attirants par leur climat (îles tropicales ) ou leur style de vie original tend à compenser les handicaps et procure à leurs habitants une source de revenus importante. Dans certaines îles, le tourisme est presque devenu une mono-activité, à tel point qu'il représente un risque pour leur économie et leur environnement. Enfin, les îles océaniques, après avoir servi de simples dépôts de vivres, et ce jusqu'au début de ce siècle, sont devenues, grâce à l'extension des eaux territoriales, des territoires stratégiques ou économiques essentiels pour les pays les plus puissants, abritant des bases militaires ou permettant de contrôler d'immenses étendues maritimes. Du fait de l'enjeu qu'ils représentent, la soixantaine de «micro-États » insulaires que compte la planète connaissent souvent des troubles politiques, accentués par des conditions économiques parfois précaires. Gouvernement et vie politique Taiwan, officiellement république de Chine, est gouvernée conformément à la Constitution adoptée en décembre 1946 et amendée ultérieurement. Cette Constitution demeure en accord avec la théorie des «!cinq pouvoirs!» définie par Sun Yat-sen, qui a ajouté aux trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) deux pouvoirs spécifiques au monde chinois : le pouvoir d’examen (mandarinat) et de contrôle. Le pouvoir exécutif est exercé par le président élu pour quatre ans au suffrage universel direct. Le chef de l’État est assisté par un Conseil de l’exécutif et par le Premier ministre. Le conseil législatif (Yuan), composé de 220 membres au début des années quatre-vingt-dix, est la principale institution compétente pour légiférer. L’Assemblée nationale élit le président et enregistre les amendements à la Constitution. L’Assemblée nationale était à l’origine composée de 900 représentants nommés à vie. En 1991, l’Assemblée fut dissoute et reconstituée de façon à inclure 325 membres nouvellement élus et 78 membres titulaires élus en 1986. La plus haute instance judiciaire de la république de Chine est le Conseil judiciaire ou Conseil des grands juges. Celui-ci supervise la Cour suprême, la Haute Cour, les cours administratives, les cours de districts et les autres tribunaux. Le Conseil de contrôle a une fonction semi-judiciaire : il surveille les activités des différentes autorités gouvernementales et a un pouvoir de mise en accusation. Taiwan est certes le siège de la république de Chine, c’est-à-dire de l’un des gouvernements revendiquant l’autorité sur l’ensemble du territoire chinois, mais elle est aussi une province de Chine. En tant que telle, elle est administrée par un gouverneur, qui est le chef du Conseil provincial (la principale autorité politique de la province). Une assemblée provinciale demeure également en activité. Le gouverneur est nommé par le président de la république de Chine et les membres du Conseil provincial par le Conseil des ministres de la république de Chine. Les membres de l’assemblée provinciale sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Chaque district de la province est dirigé par un magistrat et chaque municipalité par un maire. Le parti politique le plus important de la république de Chine est le Guomindang, le parti fondé par Sun Yat-sen en 1912. En 1990, il rassemblait environ 2,4 millions de membres. Le régime dictatorial établi par Jiang Jieshi ne s’est assoupli légèrement qu’à partir de 1987, date à laquelle la loi martiale fut levée. Jusqu’en 1989, le Guomindang a été le seul parti politique légal. Depuis, d’autres formations ont été légalisées, comme le Parti de la jeune Chine, le Parti socialiste démocratique chinois et le Parti démocrate progressiste. Depuis 1949, la menace d’une guerre avec la République populaire de Chine a transformé Taiwan en un véritable arsenal. En 1992, l’armée comptait 425 000 hommes, dont 289 000 dans l’armée de terre, 68 000 dans l’armée de l’air, 68 000 dans la marine. Le service militaire est obligatoire et dure deux ans. Une économie prospère Le gouvernement de Taiwan a poursuivi un intense programme d’industrialisation, et l’industrie est devenue le secteur économique dominant. La politique économique menée depuis 1953 a permis à Taiwan de devenir la sixième puissance économique d’Asie. En 1995, le produit intérieur brut (PIB) de Taiwan a atteint 206 milliards de dollars!; le revenu par habitant étant évalué à 9 716 dollars. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, le taux de croissance annuel oscille entre 6 et 8 p. 100 par an.La population active de Taiwan compte 8,1 millions de personnes. Environ 11,5 p. 100 de la population active est employée dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, 38,5 p. 100 dans les mines et l’industrie, et 50 p. 100 dans le commerce et les services. Les syndicats (2 750) regroupent près de 2,1 millions de membres. La plus puissante organisation syndicale est la Fédération chinoise du travail.Son Histoire Histoire Taiwan, en raison de sa situation insulaire, est demeurée toujours un peu en marge de l’histoire de la Chine comme l’île d’Hainan plus au sud. Selon la tradition, la Chine aurait envoyé une expédition sur l’île de Taiwan dès 603 apr. J.-C., qui aurait été dès cette époque une terre d’immigration. En 1590, des navigateurs portugais prirent pied sur l’île, qu’ils nommèrent «!ilha formosa!» (la belle île). Ils furent chassés par les Espagnols qui étendaient leur empire depuis leurs bases des Philippines. En 1622, ces derniers furent dépossédés par la Hollande des îles Pescadores (aujourd’hui Penghu) : trois ans plus tard, des Hollandais étaient établis sur la côte sud-est de Taiwan, où ils restèrent pendant trente-sept ans. La période mandchoue La colonisation hollandaise fut remise en cause sous les Ming. En 1662, le pirate Coxinga (Cheng Cheng-kung) chassa les Hollandais de Taiwan. Les Chinois occupèrent alors une grande partie de l’île, qui devint une terre d’immigration et sera rattachée administrativement à l’Empire chinois en 1683. Dès lors, l’île partagea les vicissitudes de l’histoire de la Chine. Beaucoup de paysans migrèrent alors du continent vers l’île de Taiwan, mais la majorité de la classe paysanne vivra dans une situation précaire et nombreux seront les soulèvements populaires. Le traité de Tianjin en 1858, consacrant la victoire franco-britannique sur la Chine, obligea les Chinois à ouvrir au commerce étranger deux ports de la côte est, tandis que des missions catholiques et protestantes s’installaient sur l’île. L’occupation japonaise La guerre sino-japonaise de 1895 fit entrer Formose dans l’orbite japonaise. Le Japon arracha à la Chine, par le traité de Shimonoseki Taiwan et les Pescadores. L’occupation japonaise devait durer jusqu’en 1945!; la population autochtone fut placée sous une étroite surveillance et le japonais devint la langue officielle de l’île. L’instruction fut dispensée dans la langue du vainqueur, les villes débaptisées, la production agricole et industrielle de l’île exportée à 80 p. 100 vers le Japon. Plusieurs rébellions furent réprimées dans le sang par les Japonais, qui, en raison de l’intérêt stratégique de l’île, renforcèrent leur contrôle sur Taiwan à partir de 1939. Conformément aux promesses faites par les Alliés à Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek) lors de la conférence du Caire en mai 1943, l’île, évacuée en septembre 1945 par les Japonais, fut restituée à la Chine. La défaite des nationalistes du Guomindang face aux troupes communistes allait transformer la situation de Taiwan. Environ deux millions de Chinois quittèrent le continent pour se réfugier à Taiwan. Le 8 décembre 1949, le gouvernement nationaliste de la Chine, emmené par le général Jiang Jieshi, s’établissait à Taipei. En 1951, les États-Unis reconnurent le gouvernement de la république de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine. Depuis, Taiwan a toujours été gouvernée par le Guomindang. L’essor économique a sans doute épargné à Taiwan les troubles politiques qu’auraient pu entraîner l’aspect dictatorial du régime de Jiang Jieshi. La libéralisation du régime amorcée par Jiang Jingguo à partir de 1975 a été poursuivie par le nouveau président Lee Tenghui, qui est un Taiwanais d’origine. Les élections générales de 1989, remportées par le Guomindang, ont été les premières auxquelles pouvaient participer librement les partis de l’opposition. Lee Tenghui a été réélu pour un mandat de six ans en mars 1990 et pour un mandat de quatre ans en 1996, au cours des premières élections démocratiques du monde chinois. En 1991 furent élaborés un plan de restructuration du gouvernement, ainsi qu’un plan à long terme en trois phases, ayant pour objectif la réunification avec la Chine continentale. En avril 1993, des représentants de la Chine et de Taiwan se sont rencontrés sur le territoire de la république de Singapour, où ils abordèrent le problème des relations entre les deux pays et mirent en place un programme de rencontres ultérieures entre les deux gouvernements. Le sommet de Singapour fut le premier échange de haut niveau entre la République populaire de Chine et Taiwan depuis 1949. Si les deux partenaires sont d’accord sur le but, la réunification de la Chine, en revanche aucun des deux ne s’accorde sur les moyens d’y parvenir. La visite du président Lee Tenghui aux États-Unis en juin 1995 entraîna une dégradation des relations entre les deux pays, qui se traduisit par des exercices militaires d’intimidation de la Chine au large de Taiwan en juillet et août 1995 (avec tirs de missile) et en mars 1996 à la veille des élections présidentielles taiwanaises. La rétrocession de Hong Kong à la Chine, considérée par celle-ci comme un modèle applicable à la «!province!» de Taiwan, a conduit le président Lee à souligner l’incompatibilité des deux systèmes politiques. Malgré ces divergences de fond sur le statut de l’île, les relations économiques entre Taiwan et la Chine n’ont cessé de se renforcer. La réaffirmation par B. Clinton, lors de son voyage officiel en Chine, de la souveraineté de celle-ci sur Taiwan a créé une certaine inquiétude sur le soutien apporté par les États-Unis.
(article
le Monde interactif : www.lemonde.fr) |
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